Sortie d'automne: Clairvaux et le prieuré du Sauvage;
Le 4 octobre 2014, une cinquantaine de sociétaires et amis se dirigeaient vers Clairvaux d'Aveyron, bourg fortifié s'étalant dans le Rougier en fond de vallée entourée de coteaux couverts de vignes et dominée autrefois par deux châteaux occupant des pitons calcaires. Au centre de cette ancienne sauveté, Claire et Jean Delmas faisaient l'amitié de nous accueillir.
Jean Delmas, directeur honoraire des Archives départementales de l'Aveyron, présente lors d'une conférence l'histoire et la géographie de cette commune, je vous renvoie à son étude très détaillée parue dans"Moeurs et coutumes du Rouergue - vocabulaire des institutions" Tome 1 : pages 360-375 "Les étapes de la création d'une sauveté (Clairvaux, XIe siècle) première et deuxième partie". Il nous guide ensuite parmi les places, rues et ruelles, restes de fortifications, décrivant les éléments d'architecture en grès rouge des bâtiments dont la partie basse était réservée aux caves pour la vinification des raisins des coteaux.
Claire Delmas, conservateur honoraire des Antiquités et objets d'art de l'Aveyron anime la visite de l'église, en détaille l'architecture et les chapiteaux en précisant l'influence de Conques. Deux retables et une magnifique mise au tombeau retiennent longuement l'attention du groupe.
Mme et M. Delmas sont chaleureusement remerciés, une fois encore nous avons apprécié leur sens du contact, leur érudition agréable et leurs qualités de conférenciers.
Un excellent repas à l'auberge de La Frégière, dans un cadre boisé dominé par des versants escarpés, restera aussi dans nos mémoires.
Le groupe prend ensuite la direction de Balsac, sur le plateau, puis après Capdenaguet s'engage dans un chemin se terminant dans le site "perdu" du prieuré du Sauvage de l'ordre grandmontain où nous accueillait le vice-président de l'Association des Amis du Sauvage. Ce prieuré a été sauvé d'une disparition totale par ces passionnés qui ont relevé un immense défi: déblayer, sauvegarder et restaurer des bâtiments du début du XIIIe. La salle capitulaire, le réfectoire, le dortoir, la cave et les restes du cloître, cuisine et église nous introduisent à l'architecture grandmontaine en accord avec la règle stricte de ces moines retirés dans ce vallon perdu.
Les visiteurs ont été ravis de découvrir ce site assez méconnu malgré son grand intérêt et encouragent l'association à poursuivre ses projets.
(Voir album - choisir la fonction DIAPORAMA)